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Divagations poétiques et émouvantes...

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Margot Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Jeu 5 Juil - 22:21

Çà gaze? "
Héloïse….



Après ce pari avec les copains du bar
il demande Héloïse en mariage.
La mère, la veuve, dit :
"Oui"
Il rompt avec une précédente fiancée
et épouse Héloïse.
Au village, il a beaucoup de mal
à quitter cette habitude d'aller
dépenser tout son argent
avec les autres au bar.
Après une année difficile
quand Héloïse a un fils
Ils partent tous les trois.


Silence
Aube
Rosée
Humidité
Aboiements
Fraîcheur
solitude
Respiration
Vent
Cailloux
Talus
Clarté
Éboulis
Pluie
Grenouilles
Boire
Galets
Effluves
Soleil
Pommier-sauvage
Broussailles
Humus
Oisillons
Collines
Délicat
Sueur
Éblouissement
Flaque
Brume
Crépuscule
Fertile
Lune
Refuge


Et après des jours de marche
Ils trouvent un endroit très beau
Ils ont tout le temps grimpé
Ils pensent avoir changé de planète
Il y a des montagnes graves
Une herbe tendre sur un bout de plaine.
Près du ruisseau ils posent l'enfant.
L'enfant ne doit pas pleurer !
Il n'aime pas que l'enfant pleure.
Il coupe des branches
Elle tresse des palmes
Ils font un abri
Il boit le vin
Il lui donne le pain
L'enfant s'endort le sein à la bouche


Une clairière. A la lisière, des végétaux, feuilles qui pourrissent, touffes d'herbes.
La ramure, rideau de feuilles devant l'astre. Des baies, un enchevêtrements de racines.
En contrebas, la fissure du sol, terre molle, tas de pierres, mousses, boue séchée, vase, et,
entre l'obstacle, la fugitive eau vive.
Une petite brise, bouffée d'air frais, dans les trous des arbres morts. Roseaux, fougères, fourrés
maigrichons. Nids, plumes d'oiseaux, écorces, branchages, brindilles.
A gué, la chute visqueuse des animaux nocturnes, glaise dévalée, creux des rochers, galets mouillés.
Immobilité matinale en contrebas et en surplomb.
La paix effrite, écorche, creuse au firmament.
L'ombre fuit en plusieurs bandes, forêt, frondaisons, hautes herbes à portée, parois peu profondes.
Le sol, aux limites, fourmille.


L'enfant trotte devant la maison recouverte de paille, installée sur son promontoir.
Il ne joue pas.
Il a deux petits frères. Sa mère ne manque pas de travail, ils se le partagent tous les deux.
Elle ne sourit pas. Sa bouche a toujours un pli triste.
Bien sûr, elle a le coeur gonflé d'amour pour ses petits mais elle ne le sait pas.
Personne ne lui a jamais appris à être heureuse. Elle n'a jamais été aimée.
L'enfant, qui a pris en lui le chagrin de vivre de sa mère, s'active autour d'elle, s'occupe des
petits, va chercher l'eau au ruisseau, essaie de couper du bois, n'y parvient pas, mais court
ranger les bûches sous le foyer quand elle prend la cognée. Il n'ose lui dire :
" Regarde-moi ! oh ! Sois heureuse ! Je t'aime tant !"
Il sent bien que ce n'est pas suffisant.


Où est le coq ? Dans la caféerie ? Il a chanté.
Tôt. Noir. Froid.
Douce la nuit. Luisante, bruissante.
Tout est encore endormi.
Le toucher seul parle.
Le rond du couvercle de la cafetière.
Le granuleux de la boîte à sucre.
L'écorchure du bois dans la main.
Cendre remuée.
Le feu brise l'engourdissement.
Lueur. Braise.
C'est la vie.
Café au lait. Bols ébréchés.
Un peu.


Clarté bien établie.
Les animaux mangent.
Il marche. Loin.
Vers la terre noire. Fertile.
L'odeur de la terre noire
Le chant de la terre noire
Le mystère de la terre noire
Le ventre de la terre noire.
Il ... palpe, il pétrit, il met dans sa bouche
La terre noire.
Il est en sueur.Ses bras.
Son corps va et vient.
Il crie. Parfois. Il retombe.
Joyeux. Exténué.


La maison tiédit là-bas.
Des grosses pierres
Calées pour un escalier
Dans la glaise.
L'eau de la vaisselle
Dégringole
Renversée dans le fossé.
Mousse altérée.
Crier, japper, brouter, grogner, hennir.
Laver, marcher vite, retourner, secouer, recouvrir.
Sentir, éplucher, cuire; Chasser le chat.
Balayer, laver, ranger,
chanter ? jamais ! servir.
Caqueter, s'échapper. Se taire.


Les êtres remuent et s'invectivent.
A table tout sera Un.
C'est lui qui parlera.
L'attente est de lui.
Il ne partage l'Être qu'avec les deux derniers.
Ses préférés.
Il n'y a plus de Monde. Les hommes n'existent pas.
Le silence est l'écho du pas du cheval
pour descendre chercher les denrées
au villages méconnu .
Les yeux ne regardent que l'intérieur.
Les oreilles ne reconnaissent aucun bruit non indispensable.
L'air manque quand il ne vient pas de la montagne.
La caresse n'est que du feu et de l'eau
et l'Amour n'est que de la Terre.
La joie luit dans la montagne
et l'homme, la femme et les enfants
deviennent la montagne
le ruisseau
l'herbe
le tronc
l'escarpement des collines
la boue
la course atrocement angoissé du cerf pourchassé
la pierre chaude
les émanations
l'humus
ou les feuilles qui crissent encore depuis peu tombées
le décalage entre le bruit et l'écho
intervalle irradié de lumière
De silence incommunicable.


Quand elle a sept enfants, curieusement les derniers la font parfois sourire. Il y a parfois du
plaisir sur son visage quand elle les regarde.Alors lui, qui est devenu un jeune adolescent, les
choie. Ils sont inespérés, ils divertissent maman. Ils peuvent s'emparer de tout ce qu'il possède,
le détruire, ceux-là ont tous les pouvoirs puisqu'ils peuvent dissiper la gravité de la mère. Mais
le père l'emmène avec lui pour les gros travaux. Défoncer la terre à la pioche pour les cultures.
Planter des poteaux et faire des barrières pour maintenir quelques vaches closes.Là il faut
travailler vite et bien, le père est dur. Cet enfant silencieux qui n'a pas l'air d'un enfant tant
ses yeux sont un naufrage, exaspère l'homme. L'homme le brusque, s'agace d'être tant craint par
cet être qu'il n'a pas eu le temps de voir grandir. Ni l'intérêt. Il grandit comme ça sans
enfance. Il n'est pas le frère des autres enfants de la famille. Il grandit à l'écart dans l'ombre
du père qui l'emmène toujours à ses travaux la journée. Il revient exténué. Il est à côté de ses
frères et sœurs qui l'aiment sans le connaître tout à fait. Comme un étranger. Pour ses parents,
il est trop proche de leurs soucis. Il reflète trop bien leur manque d'espérance, le vide de leur
coeur, leur fatigue. Ils se sentent dérisoires en lui et n'ont pas les gestes chaleureux dont il a
besoin.
Et eux aussi qui se meurent de ne pas savoir s'aimer. Ils sont le plus avares qu'ils peuvent de
paroles, de regards. Ils ont honte de leur vulnérabilité qu'ils s'acharnent à cacher, à eux, aux
autres. Seuls au monde qu'ils sont, isolés, vieux orphelins.


Le garçon est devenu un jeune homme.
Il renferme, bien cachés, ses trésors.Bonté. Sensualité. Besoin de donner
des caresses. Pas d'en recevoir. Non. Ça l'effrayerait. Il n'a pas l'habitude.
Ses plus grandes audaces l'aventurent à s'imaginer riant aux éclats. Ou parlant fort.
Pendant que d'autres le regarderaient. L'écouteraient.
Il a envie de femmes. D'un amour. D'un foyer avec des bavardages. Des projets.
Un grand lit.


Quand l'arbre est tombé
Il était dessous
Et il est mort
Mon petit
Mon tout petit
Héloïse chuchote
Près de lui
Les seuls mots d'amour
Qu'elle prononcera
De toute sa vie"

M.T.B.
J\'en rougis
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Ven 6 Juil - 14:45

Çà gaze? Plus qu'émouvant.... l'histoire d'une vie... résumée dans un mouchoir... Bizzzzzous
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Dim 8 Juil - 22:28

Çà gaze? "Des ombres

Elles passent dans nos vies comme des inconnues
Ces ombres familières qu’on croyait posséder.
Elles glissent doucement mais restent à notre vue,
Dans une indifférence, en pays étranger .

Les mots toujours les mêmes disent les mêmes choses,
Et n’ont plus cependant la même résonnance
Que ces mots d’autrefois quand ils parlaient de roses
Et qu’ils s’auréolaient de folles espérances.

Elles font les mêmes pas sur les mêmes chemins,
Et s’accordent encore à se dire quelques mots,
Mais elles oublient souvent de se donner la main…
Les années partagées arrondissent leur dos.

Les murs ne vibrent plus des éclats de leurs voix
Qui étaient le prélude de tendres armistices.
Elles s’en souviennent bien, mais c’était autrefois.
La mémoire infidèle oublie jusqu’aux délices.

Mais il arrive un jour qu’une ombre disparaisse
On prenait pour une ombre, juste un reflet du jour
Qui laisse derrière lui une immense tristesse
Un désert qui révèle un besoin fou d’amour…


Ulysse - 8 juillet 2012

Bizoooo Génial!
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Margot Ode à mon corps........

Message  Mimi* Dim 22 Juil - 0:42

Çà gaze?
"Toi que j’ai ignoré et que j’oublie encore,
Que serais-je sans toi, que serais-je sans corps,
Sans ce qui nous rend femmes ou ce qui nous fait hommes
Sans cette chair vivante qui chante et qui résonne
A chaque coup de cœur, à chaque grande joie,
Qui tressaille ou qui souffre au gré de nos émois…
Je te chante, mon corps, fidèle compagnon
Des musiques de l’âme, le tendre violon,
Vibrant de mes désirs, souffrant de mes chagrins
Battant de mes amours dans le creux de mes reins.
Tu es ressuscité aux valses triomphales
Comme un cheval fougueux comme un bel animal
Et lorsque la musique déployait ses couleurs
Tu coulais de mes yeux des larmes de bonheur.
Tu donnes à mes matins, dans tes frissons d'automne
La saveur des fruits mûrs et le parfum des pommes.
Tous mes sens éveillés célèbrent de concert
L'extase de mon âme aux premières primevères.
Et lorsque tu exultes, c'est le cœur qui se fond
Dans une même joie, un feu qui vous confond.
Aux prémices de l'amour, tu étais de la fête
Et tu avais si mal aux heures de mes défaites
Que je ne savais plus et ne sais pas encore
Si c'est mon cœur qui saigne lorsque souffre mon corps.
Quand je te regarde dans le tain de ma glace,
Je vois des cheveux blancs et les printemps qui passent.
Tu n'es sans doute plus, le très bel Adonis
Mais tu me donnes encore d'indicibles délices
Quand un baiser se pose sur mes tempes ridées
Quand les bras qui m’enserrent, serrent mon cœur entier.
Au déclin de mon âme, aux absences de l'esprit
Par toi, j'existe encore, toi qui me donnes vie.
Mon fidèle complice, mon frère mon ami,
C’est par toi que je suis… et je te dis merci !

Ulysse - 21 juillet 2012
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Sans* Dim 22 Juil - 8:10

Oufffff .... j'ai lu trois lignes et me sont montées les larmes tellement c'est beau .... alors j'ai préféré arrêter plutôt que d'inondé l'ordi .... !!!
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Dim 22 Juil - 10:05

222324 Salut! c\'est René.. Hypocryte!!! Exclamation! Exclamation! Exclamation!
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  solaire Lun 23 Juil - 15:20

des textes qui prennent l'âme et le coeur ma Mimi

Mille mercis et bisoussssssssss
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Lun 23 Juil - 18:22

Bizoooo Bizoooo Bizoooo
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Dim 29 Juil - 22:04

Çà gaze? Petite récap..... je dois vous dire qu'Ulysse est un Monsieur de 87 ans.... plein de gentillesse et de poésie...... qui m'a autorisé de reproduire ses pensées ici.....

"Explosion de joie

Feux d’artifices jaillissant d’un trop plein du cœur ;
Débordements de joie en larmes d’émerveillement ;
Vagues et tempêtes d’enivrantes jubilations,
Et l’esprit se naufrage dans l’irrépressible exhalation.
Exception d’un instant qui vaut l’éternité ;
Et le temps qui s’arrête sur cette île sublime
Où se confondent la terre et le ciel.
La raison se laisse submerger par le raz de marée
Qui emporte, dans se flots d’exultation,
Les soucis quotidiens et l’ordinaire routine.
Le bonheur se décline dans des éclats de rire
Et les enluminures d’une écriture unique.
La folie du bonheur fait couler ses lumières
Sur les jours et sur les gens.
Plus rien n’est triste, plus rien n’est laid
Plus de méchants puisque je suis heureux !
Puisque je suis heureux, mon amour s’offre,
S’impose, se partage, se transmet
Dans des étreintes éperdues…


Carte postale : Le touriste

C’est toujours en hiver que dorment les marmottes,
Près de la cheminée, que les grands-mères tricotent.
Mais c’est quand vient l’été, qu’aux plages ensoleillées
S’endorment les touristes dans un grand débraillé.
Sous de grands parasols, les amoureux roucoulent
Libres de soutiens-gorges, des seins fatigués coulent
Sur le sable brûlant, pour que les vagues lèchent
Une peau cramoisie que le soleil assèche.
Des ventres sur les maillots de vacanciers obèses
Rivalisent en rondeurs et s’exposent à l’aise.
Ils écoutent très fort Radio Monte-Carlo
Sur des bouées – tortues, canards ou cachalots.
Le touriste en vacances porte de tongs aux pieds
Des tee-shirts à fleurs et des shorts effrangés.
C’est, pour lui, une manière de se dire en vacances,
Comme porter une cravate, quand il est chef d’agence !
Lorsque viendra l’automne et les premières pluies
Les plages seront tristes : les touristes auront fui.
Resteront sur la grève, souvenirs sympathiques,
Des milliers de bouteilles et de sacs en plastique.


Ulysse - 27 juillet 2012 - 32 ° à l'ombre

L'extase de mon âme aux premières primevères.
Et lorsque tu exultes, c'est le cœur qui se fond
Dans une même joie, un feu qui vous confond.
Aux prémices de l'amour, tu étais de la fête
Et tu avais si mal aux heures de mes défaites
Que je ne savais plus et ne sais pas encore
Si c'est mon cœur qui saigne lorsque souffre mon corps.
Quand je te regarde dans le tain de ma glace,
Je vois des cheveux blancs et les printemps qui passent.
Tu n'es sans doute plus, le très bel Adonis
Mais tu me donnes encore d'indicibles délices
Quand un baiser se pose sur mes tempes ridées
Quand les bras qui m’enserrent, serrent mon cœur entier.
Au déclin de mon âme, aux absences de l'esprit
Par toi, j'existe encore, toi qui me donnes vie.
Mon fidèle complice, mon frère mon ami,
C’est par toi que je suis… et je te dis merci !

Ulysse
Date du message : juillet 29, 2012 18:15

Des ombres

Elles passent dans nos vies comme des inconnues
Ces ombres familières qu’on croyait posséder.
Elles glissent doucement mais restent à notre vue,
Dans une indifférence, en pays étranger .

Les mots toujours les mêmes disent les mêmes choses,
Et n’ont plus cependant la même résonnance
Que ces mots d’autrefois quand ils parlaient de roses
Et qu’ils s’auréolaient de folles espérances.

Elles font les mêmes pas sur les mêmes chemins,
Et s’accordent encore à se dire quelques mots,
Mais elles oublient souvent de se donner la main…
Les années partagées arrondissent leur dos.

Les murs ne vibrent plus des éclats de leurs voix
Qui étaient le prélude de tendres armistices.
Elles s’en souviennent bien, mais c’était autrefois.
La mémoire infidèle oublie jusqu’aux délices.

Mais il arrive un jour qu’une ombre disparaisse
On prenait pour une ombre, juste un reflet du jour
Qui laisse derrière lui une immense tristesse
Un désert qui révèle un besoin fou d’amour…

La couette


Date du message : octobre 9, 2011 12:10
Plus de draps oppresseurs qui enferment les lits
Dans des « chacun pour soi » et transforment les nuits
En de longues traversées au milieu d’un désert
Ou l’amour se désole d’être privé dessert …
Et que vive la couette impudique et complice
Qui ouvre grand les portes de dix mille délices
Qui tombe sans regimber en bas sur le tapis
Et revient sans question au moment du répit
Revigorer les corps frémissants au repos,
Dans la chaude langueur de caresses sur la peau;
Aux heures matinales, aérienne et légère,
La couette découvre des attraits de bergère,
Un moment, oubliée d’un berger endormi.
Sous la moelleuse couette qui s’improvise nid,
Dans le petit matin, qui retarde ses feux,
Les oisillons dispos, étonnés et heureux,
Poussent de petits cris pour de nouvelles conquêtes,
De chouettes, d’alouettes, ou de rieuses mouettes,
Fraichement évadées de leur triste volière,
Pour des vagabondages d’amoureux sans frontières…

Quand les oiseaux repus se sont sauvés du nid,
D’un seul geste, la couette recouvre tout le lit,
Effaçant les stigmates de ces douces tempêtes.
Les draps auraient trahi… Mais jamais une couette !

Ulysse

Rebelle

Lorsque j’étais enfant on me donnait du lait;
Quand je n’en voulais plus, on m’en donnait encore.
C’était fait pour mon bien, on me voulait replet;
On me gavait de tout pour que je sois très fort.

Quand j’allais à l’école, on m’apprit le latin:
Il fallait pour mon bien que je sois un savant:
Syntaxe, déclinaisons, dès le petit matin,
Et je pleurais beaucoup le soir en me couchant

Quand je fus militaire, je dus marcher au pas,
Pour le bien du pays, pour aller la guerre.
Devant les officiers, je faisais profil bas...
Depuis j’ai la nausée des sots et des vulgaires.

Depuis que je conduis, je dois faire attention
Aux règles édictées pour ma sécurité.
Sous peine de sanctions et de contraventions,
Dans la France, un pays épris de liberté !

Lorsque j’atteignis l‘ âge de la majorité,
Je crûs naïvement enfin vivre ma vie,
Mais j’appris que les gens se montrent sans pitié
Pour ceux qui vivent libres, au gré de leurs envies

Chaque jour,, les journaux et la télévision
Me dictent mes loisirs, guident mes jugements
Sur les hommes d’Etat et sur leurs décisions,
Comme si j’étais privé de tout entendement.

Je hais tous les censeurs, les donneurs de leçons,
Qui veulent m’imposer leurs règles de morale.
Me dire ce qui est mal, me dire ce qui est bon,
Ce qui est exemplaire et ce qui fait scandale.

J’aimerais bien qu’enfin on me fiche la paix,
Sans se soucier de moi et ce qui me convient,
Sans me prendre pour un sot, un pauvre demeuré....
Je peux vivre sans laisse et sans collier de chien.




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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  Mimi* Dim 29 Juil - 23:56

:3615: "Il fait chaud, Eros s'éveille

Dès les premiers rayons, il annonce l’été,
Dans l’exagération de ses bouffées d’amour
L’ombre se fait chair aux saveurs épicées,
Des folies oubliées annoncent leur retour

Il fait chaud, Eros s'éveille

Les tentures du soleil ont levé le rideau,
Sur des scènes intimes de théâtres privés
Le costume s’allège à l’abri d’un chapeau
Les dialogues sont aisés dans un premier baiser !

Il fait chaud , Eros s'éveille

L’exode vers la mer a changé les langueurs
Des mornes rituels du devoir conjugal.
Eros fait des adeptes, dans les fortes chaleurs,
Les embruns de la mer, le souffle du mistral.

Il fait chaud, Eros s'éveille


Un sourire inconnu rencontré sur la plage,
Un lit improvisé dans le creux d'une dune,
Eros souffle le chaud sur des chemins volages
Qui conduisent à l'éden sous un grand clair de lune.

Il fait chaud, Eros s'éveille

Quand s'éteindra l’été, aux tout premiers orages,
Les chagrins du retour briseront le décor
Des scènes éphémères des idylles de plages.
Les oiseux en silence voleront sur le port…

Il fait gris, Eros s’endort.

Ulysse le 29 juillet 2012

Merci Ulysse! Bizoooo
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

Message  solaire Lun 30 Juil - 0:17

c'est magnifique ces textes

Merci à toi de nous faire ce partage des mots d'Ulysse Mimi

Bisoussss
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Margot Re: Divagations poétiques et émouvantes...

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