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La Babylone aux murs de Morphyl

4 participants

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Margot La Babylone aux murs de Morphyl

Message  Zou la nique Ven 9 Oct - 0:19

Un spécial pour toi Mimi.
[size=32]La Babylone aux murs de morphyl[/size]
Ce souvenir d’antan n’est pas du tout fictif mais a bel et bien existé. Il a été rapporté à mon père grand ami de cet agent sanitaire qui en 1928 faisait partie de la mission chargée de soigner les trypanosomés et les lépreux au Cameroun.
Soldats, explorateurs, missionnaires, colons, fonctionnaires ont ouvert sur cette terre lointaine des sillons de gloire…Une mission colonisatrice …et non colonialiste.
À cette époque-là l’Afrique n’était plus celle des Savorgnan de Brazza, Liotard, pionniers téméraires et légendaires…Souvent sans cartes, sans moyens de communication ni de transports, sans documentation précise sur les contrées où ils ont pénétré. Point d’hôtel pour les accueillir. L’eau trouble des rivières et des marigots en guise de boisson. Les forêts, les insectes et les fauves à redouter sans cesse. Les populations hostiles ou fuyantes, leur langue ou leurs moeurs inconnues.
Durant une de ses tournées Michel devait faire une découverte qui restera gravée toute sa vie dans sa mémoire et qu’il ne divulguera qu’à de fidèles amis et que mon père m’a transmis. Elle vous semblera peut-être incroyable mais......
Bonne lecture à tous et toutes.
La Babylone aux murs de morphyl
Un rayon de lune bleu-mauve radioscopie la toiture, illuminant la case. Michel s’habille et sort, de plus en plus fébrile.
Un tam-tam assez loin,là-bas dans la brousse.
Et presqu’aussitôt celui du village lui répond dans un crépitement de morse intraduisible.

Torches et lanternes surgissent. Deux par deux des petits hommes s’emparent des bambous supportant leurs précieuses charges. La petite troupe s’enfonce aussitôt dans la brousse, noyée sous les fougères qu’éclairent, par moments, des milliers de lucioles, ces lanternes volantes, les cousines des vers luisants.
Il y en a des myriades, à ce point qu’on a l’impression d’écraser un tapis de braises, d’autant plus que l’épais feuillage a brutalement privé la colonne du plus humble rayon de lune.
Moins heureux que ses compagnons-nyctalopes, Michel trébuche sans cesse et retient avec peine, surtout quand il s’affale, des ‘’Tonnerre de Nom de….chose’’ aussi inopportuns que peu dignes de son prestige.
Enfin, une clairière et la pause, âprement souhaitée.
Honteux de sa faiblesse il passe au kapita (le chef de file) la bouteille-vésuve qui circule à la ronde.
Tous les yeux flamboient dans les ténèbres. Puis la halte terminée tout le monde repart.

Cette fois ça va mieux car le sol brusquement s’incline comme s’il voulait les attirer vers quelque gouffre. Heureusement le ciel est ouvert sous la lune enfin retrouvée.
Là-haut à cent vingt mètres au-dessus des têtes, la fantasmagorie des feuilles et des branches semble offrir à des pains de ciel ruisselants d’étoiles, ses vertigineuses fusées, ses bouquets gigantesques, hommage des colosses au colosse suprême..

Et patatras ! Michel regardait en l’air…et se retrouve le nez dans les épines. Il s’accroche au dernier de la troupe, fermement résolu à ne plus admirer que ses adroits réflexes.
La colonne descend toujours. Déjà trois heures d’écoulées et Michel se sent un peu nerveux et se demande avec inquiétude si une fois en bas, au fond du précipice, il ne faudra pas gravir la pente inverse, perspective peu réjouissante pour ce flemmard de - Sorcier Blanc - qui ne goûte la marche à pied….qu’au fond d’un moelleux ti-pôye ! (ci-dessous).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Mais…..Que se passe-t-il ?
La petite troupe s’arrête et le kapita, sans mot dire, montre entre deux tertres une excavation latérale, évoquant l’entrée d’une grotte. Les porteurs à la queue leu-leu s’y engagent et disparaissent.
Michel les suit de son mieux, cramponné à l’arrière-train de son guide….Lorsque tout à coup…
Oh ! le voile des ténèbres se déchire une fois encore et sorti de l’étroit tunnel, il ne peut retenir un : ‘’ Nom de Dieu ! Ça alors !!! ‘’ de ravissement, de stupéfaction et d’enthousiasme…Oui. Tout ça. Tout ensemble. Car ce qu’il contemple, à cet instant suprême, nul tableau, nulle description ne sauraient en donner une image,une idée approximatives !

Sous des flots de clarté lunaire qui l’habillent de bleu, de mauve et d’opaline, la cité des Pygmées, comme tombée du ciel, coiffe un piton farouche de centaines de petits dômes étagés en amphitéâtre et que séparent les uns des autres d’étranges palissades dont les pointes aiguës semblent illuminées.
C’est un flamboiement phosphorique, une féerie de lumières, de lumières laiteuses, imprécises, inimaginables, aux reflets de feu de Bengale qui font de chaque faîte une adorable coupole translucide.
Comme au premiers jours d’émerveillements juvénile, Michel admire, sidéré. Mais le Kapita s’impatiente, car ses hommes, sans plus attendre, ont dévalé la pente et ne sont déjà plus visibles. Dégringolant à leur suite, Michel les rejoint peu avant la première enceinte de la ville..
Alors à quelques mètres du chemin de ronde, dans l’extraordinaire scintillement duquel se découpe, en noir, un portique ogival, notre Massa doctor se rend compte que ces pointes étincelantes, ces coupoles, ces dômes, ces piliers, que de loin il avait pris pour du marbre, du cristal, de l’albâtre, de l’ambre ou de la nacre, savez-vous ce que c’était ?
… De l’ivoire, oui, de l’ivoire : les enceintes, les murs, les toits, des milliers de défenses, depuis les vénérables plusieurs fois séculaires, aux chauds reflets bruns rouges, jusqu’aux vierges immaculées transformant chaque case en mausolée de rêve, d’une blancheur diaphane, irréelle, bouleversante et comme ciselé, sculpté, oui, c’est bien ça, dans un morceau de lune.
‘’C’est bien vrai, je n’ai pas la berlue et ce n’est pas un rêve - La Cité de l’Ivoire, le Secret des Pygmées, ce farouche secret de la grande Brousse Africaine…’’.
Que va-t-il découvrir derrière les remparts hérissés de défenses et dans l’ombre indigo de ces casemates divines ? Patience, vous allez savoir…
Mais que se passe-t-il ? Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce à dire ?
Il se passe….Il se passe….que vous ne saurez rien, ni moi non plus, d’ailleurs. Le kapita est en palabre sous le portique essayant de convaincre un Etat-Major composé de pygmées, bardés de léopard et armés d’arbalètes quatre fois plus hautes qu’eux mêmes……
Après avoir espéré un accueil mémorable, voire une réceptions digne des majestés de la Mecque fluorescente, de la casbah lilliputienne, Michel se voit refouler tel un indésirable au grand dam de son malheureux avocat.
C’est fini il ne pourra décrire les trésors légendaires amoncelés depuis des siècles et des siècles dans la Babylone aux murs de morphyl.
Tandis que s’opérait le troc des marchandises, remonté à son point de départ en haut du précipice, Michel contempla le décor tombé des étoiles, comme un écrin fait de morceaux de lune aux enchanteresses clartés….
a:copyright:Nicky
 
 
 
               
Zou la nique
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Mimi* aime ce message

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Margot Re: La Babylone aux murs de Morphyl

Message  Mimi* Ven 9 Oct - 7:16

J\'en rougis J\'en rougis J\'en rougis
Fascinant récit! J'y étais... j'avais les couleurs... les odeurs et les bruits...
et comme Michel... j'ai été frustrée... 
Na!
Merci Nicky... tu recommence quand tu veux!
J\'en rougis J\'en rougis J\'en rougis J\'en rougis J\'en rougis
Mimi*
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Margot Re: La Babylone aux murs de Morphyl

Message  Saint-nabor Ven 9 Oct - 10:45

Fort bien écrit. L'auteur nous entraine dans son univers merveilleux.
Bravo.
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Saint-nabor
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http://saint-nabor.over-blog.com/

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Margot Re: La Babylone aux murs de Morphyl

Message  solaire Ven 9 Oct - 14:51

suer intéressant merci
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Margot Re: La Babylone aux murs de Morphyl

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