DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
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Mimi*- Admin
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
Ah, celui là, c'est le pont Alexandre III à Paris, je reconnais le style roccoco !
Lenz- Messages : 2047
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
C'est sûr qu'au niveau architectural, Paris est une ville splendide et pleine de surprises. J'ai adoré y vivre quand j'étais jeune.
Roxane- Messages : 2061
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Lenz- Messages : 2047
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
c'est vrai qu'il a du charme ce pont .. comme la plupart des ponts de Paris d'ailleurs
J'aime son allure, ces candélabres ..
merci du lien Lenz, très intéressant
J'aime son allure, ces candélabres ..
merci du lien Lenz, très intéressant
solaire- Admin
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Mimi*- Admin
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
L'eau claire est une grâce (Gaston Bachelard)
Aucun mérite à m'en souvenir,je sors d'une pièce à propos de son œuvre
Aucun mérite à m'en souvenir,je sors d'une pièce à propos de son œuvre
Lenz- Messages : 2047
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
[size=31]La Cascade Sainte-Suzanne[/size]
Auguste Lacaussade
C’était un lieu paisible où j’aimais à venir.
La fraîche vision hante mon souvenir.
Enclos de trois côtés par de hautes collines,
Le val s’ouvre au couchant et descend vers la mer.
Une cascade, au fond, de ses eaux cristallines
Baigne les rochers noirs, éparpillant dans l’air
Sa poussière d’écume en blanches mousselines.
Au pied des rocs abrupts, dans sa chute sans fin,
L’eau tombe et s’élargit en un vaste bassin,
Où s’alimente et dort la rêveuse rivière
Sainte-Suzanne, aux grands berceaux de cocotiers.
Le soleil au zénith y darde sa lumière ;
Mais, dans l’après-midi, les monts aux pics altiers
Y versent les fraîcheurs d’une ombre hospitalière.
Des hauts bambous du bord quittant l’épais rideau,
Sur la nappe d’azur nagent les poules d’eau ;
Et, les frôlant du vol, la véloce hirondelle
Autour des bleus nageurs s’ébat aux jeux de l’aile.
Sur les marges de l’onde errent en liberté
Quelques bœufs indolents, et sur la rive herbeuse
Promènent au hasard leur nonchalance heureuse.
Plus loin un taureau blanc et de brun moucheté,
Dans la brousse couché, humant la brise agreste,
Les yeux à demi clos, rumine et fait la sieste.
Là-haut, entre les rocs rudement étagés,
Hérissés de cactus, de lianes chargés,
D’un pied nerveux et sûr que nul gouffre n’arrête,
Grimpe la chèvre alerte aux bonds capricieux.
Tout à coup on la voit qui, debout sur la crête
D’où tombe la cascade à flots vertigineux,
Profile sur le ciel sa noire silhouette.
Sur la rive opposée, à gauche du ravin,
L’eau du tranquille étang court sur le sable fin
Que borde un frais talus d’herbe tendre et de mousses.
Ici, les flancs du mont ont des rampes plus douces,
Et les arbres à fruit au soleil exposés
Épandent leurs berceaux sur les versants boisés :
Dans l’obscure épaisseur de ses fortes ramures
Le tronc noir du manguier montre ses grappes mûres ;
Le goyavier aux fleurs blanches, aux fruits dorés,
La souple grenadille aux pétales pourprés,
L’atte et le bibacier, pittoresque assemblage,
Dans un même parfum confondent leur feuillage.
L’oiseau bleu de la Vierge aux instincts familiers,
L’inoffensif oiseau des monts hospitaliers
Se plaît dans cette ombreuse et tiède solitude :
Furtif, il guette et suit les pas du voyageur
Qui vient sur ces plateaux, indolent et songeur,
Respirer des hauts lieux la vaste quiétude.
Des pentes du ravin, des monts, des bois épais,
De toute part descend une ineffable paix,
Le charme enveloppant d’un lumineux silence,
De ce silence fait de bruits d’ailes et d’eaux
Passant dans l’air, montant des joncs et des roseaux,
Et des bambous lustrés qu’un vent léger balance.
O calme des sommets, calme du firmament,
Qui dans les cœurs troublés versez l’apaisement,
Calme des bois profonds où de la tourterelle
Le roucoulement vague au chant des eaux se mêle ;
O ravine, ô cascade, ô murmure berceur,
Des fleurs et du feuillage, ambiante douceur ;
O repos émanant des choses, chaste ivresse
Que connût autrefois ma pensive jeunesse
Quand, promenant mon rêve en ces rochers déserts,
J’écoutais dans mon cœur chanter l’esprit des vers ;
Solitude sereine et digne de la Muse,
Faite de brise et d’ombre et de lueur diffuse ;
Flottantes visions de mon pays lointain,
Beaux lieux, ô lieux si doux à mon heureux matin,
Vallon, étang placide aimé de l’hirondelle,
Qu’évoque avec amour le souvenir fidèle,
Bercez dans mon esprit que la vie a blessé
Les troubles du présent des calmes du passé !
Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages
Auguste Lacaussade
C’était un lieu paisible où j’aimais à venir.
La fraîche vision hante mon souvenir.
Enclos de trois côtés par de hautes collines,
Le val s’ouvre au couchant et descend vers la mer.
Une cascade, au fond, de ses eaux cristallines
Baigne les rochers noirs, éparpillant dans l’air
Sa poussière d’écume en blanches mousselines.
Au pied des rocs abrupts, dans sa chute sans fin,
L’eau tombe et s’élargit en un vaste bassin,
Où s’alimente et dort la rêveuse rivière
Sainte-Suzanne, aux grands berceaux de cocotiers.
Le soleil au zénith y darde sa lumière ;
Mais, dans l’après-midi, les monts aux pics altiers
Y versent les fraîcheurs d’une ombre hospitalière.
Des hauts bambous du bord quittant l’épais rideau,
Sur la nappe d’azur nagent les poules d’eau ;
Et, les frôlant du vol, la véloce hirondelle
Autour des bleus nageurs s’ébat aux jeux de l’aile.
Sur les marges de l’onde errent en liberté
Quelques bœufs indolents, et sur la rive herbeuse
Promènent au hasard leur nonchalance heureuse.
Plus loin un taureau blanc et de brun moucheté,
Dans la brousse couché, humant la brise agreste,
Les yeux à demi clos, rumine et fait la sieste.
Là-haut, entre les rocs rudement étagés,
Hérissés de cactus, de lianes chargés,
D’un pied nerveux et sûr que nul gouffre n’arrête,
Grimpe la chèvre alerte aux bonds capricieux.
Tout à coup on la voit qui, debout sur la crête
D’où tombe la cascade à flots vertigineux,
Profile sur le ciel sa noire silhouette.
Sur la rive opposée, à gauche du ravin,
L’eau du tranquille étang court sur le sable fin
Que borde un frais talus d’herbe tendre et de mousses.
Ici, les flancs du mont ont des rampes plus douces,
Et les arbres à fruit au soleil exposés
Épandent leurs berceaux sur les versants boisés :
Dans l’obscure épaisseur de ses fortes ramures
Le tronc noir du manguier montre ses grappes mûres ;
Le goyavier aux fleurs blanches, aux fruits dorés,
La souple grenadille aux pétales pourprés,
L’atte et le bibacier, pittoresque assemblage,
Dans un même parfum confondent leur feuillage.
L’oiseau bleu de la Vierge aux instincts familiers,
L’inoffensif oiseau des monts hospitaliers
Se plaît dans cette ombreuse et tiède solitude :
Furtif, il guette et suit les pas du voyageur
Qui vient sur ces plateaux, indolent et songeur,
Respirer des hauts lieux la vaste quiétude.
Des pentes du ravin, des monts, des bois épais,
De toute part descend une ineffable paix,
Le charme enveloppant d’un lumineux silence,
De ce silence fait de bruits d’ailes et d’eaux
Passant dans l’air, montant des joncs et des roseaux,
Et des bambous lustrés qu’un vent léger balance.
O calme des sommets, calme du firmament,
Qui dans les cœurs troublés versez l’apaisement,
Calme des bois profonds où de la tourterelle
Le roucoulement vague au chant des eaux se mêle ;
O ravine, ô cascade, ô murmure berceur,
Des fleurs et du feuillage, ambiante douceur ;
O repos émanant des choses, chaste ivresse
Que connût autrefois ma pensive jeunesse
Quand, promenant mon rêve en ces rochers déserts,
J’écoutais dans mon cœur chanter l’esprit des vers ;
Solitude sereine et digne de la Muse,
Faite de brise et d’ombre et de lueur diffuse ;
Flottantes visions de mon pays lointain,
Beaux lieux, ô lieux si doux à mon heureux matin,
Vallon, étang placide aimé de l’hirondelle,
Qu’évoque avec amour le souvenir fidèle,
Bercez dans mon esprit que la vie a blessé
Les troubles du présent des calmes du passé !
Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages
Roxane- Messages : 2061
Date d'inscription : 07/09/2020
Age : 64
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
Merci Roxane,belle surprise !
Lenz- Messages : 2047
Date d'inscription : 15/03/2021
Age : 70
Localisation : Est
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
j'adore ! et la cascade et le joli poème des îles
solaire- Admin
- Messages : 15403
Date d'inscription : 22/03/2011
Age : 82
Localisation : Salon-de-Provence
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Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
En face du mur sur la glace le périscope d'eau bouge et se rétrécit entre les montants verts de la cascade
Dans les parures du papier aux vitres jaunes d'où tombent quelquefois des feuilles sèches l'atmosphère sent toute la campagne au déclin de l'été
L'air est gai l'air est frais
Le ciel est plus bas et plus sombre
On compte d'ici là le temps qu'il fait
La mécanique jusque-là tassée dans un angle se déploie en montrant les engrenages à développements lents irrésistibles
Des yeux de feu des pinces de métal sensible
Le cœur jeté sous les coups du mouvement d'acier un peu trop plat
Le tout se meut trop aisément dans la chambre de chauffe et dans l'arbre où fleurit l'éclair du diamant et la manie des articulations artificielles
C'est un bec de gaz de triste mine et chancelant qui veille près du ponton et qui surveille
Mais les hommes sont à l'air plus naturel sur le
Dans les parures du papier aux vitres jaunes d'où tombent quelquefois des feuilles sèches l'atmosphère sent toute la campagne au déclin de l'été
L'air est gai l'air est frais
Le ciel est plus bas et plus sombre
On compte d'ici là le temps qu'il fait
La mécanique jusque-là tassée dans un angle se déploie en montrant les engrenages à développements lents irrésistibles
Des yeux de feu des pinces de métal sensible
Le cœur jeté sous les coups du mouvement d'acier un peu trop plat
Le tout se meut trop aisément dans la chambre de chauffe et dans l'arbre où fleurit l'éclair du diamant et la manie des articulations artificielles
C'est un bec de gaz de triste mine et chancelant qui veille près du ponton et qui surveille
Mais les hommes sont à l'air plus naturel sur le
Mont
Blanc
( Pierre Reverdy )
Lenz- Messages : 2047
Date d'inscription : 15/03/2021
Age : 70
Localisation : Est
Mimi*- Admin
- Messages : 28243
Date d'inscription : 21/03/2010
Age : 83
Localisation : Au soleil... en principe...
Re: DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021...
ils sont si beaux ces dauphins ! et joyeux !
solaire- Admin
- Messages : 15403
Date d'inscription : 22/03/2011
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Localisation : Salon-de-Provence
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