Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
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Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
Ceci est un texte que j'ai piqué car je le trouvais très beau... aussi son auteur me pardonnera cette petite "capture"....
"Voyageant de par le monde, il fut un temps où je fréquentais de manière régulière les gares. J’ai toujours été fasciné par ce monde parfois un peu glauque où dès mâtines les gens à l’humeur morose se pressent en partance pour leur usine ou leur bureau.
Il y a des gens, sans bagages et sans âges l’œil dans le vague qui regardent les trains qui s’en vont, la tête pleine de rêves de voyages que l’on dit formateur de jeunesse…
Et puis il y avait ces militaires qui courent, souvent en avance sur la bière mais régulièrement en retard sur l’horaire et qui gardent au coin de la joue la marque de l’oreiller et le parfum de leur promise.
Du côté des toilettes, dans une pénombre glauque, des pépés à casquette qui traînent l’œil torve, la lippe pendante à la recherche d’aventures inavouées et de fantasmes inavouables.
Que dire de cet égaré sous le tableau des départs qui fulmine et qui ne trouve pas sa correspondance. Homme de peine à la recherche d’un bonheur sans cesse fuyant.
Les touristes équipés comme pour la guerre de cent ans qui surveillent du coin de l’œil une ribambelle de marmots braillards et vociférant, de quoi vous couper l’envie de repeupler la France…Mômes à claques, femmes en cloque !
Hall des pas perdus mais aussi des âmes perdues des « traines misère » qui tendent leur main vide pour mieux remplir leur bouteille. C’est leur pauvre résidence secondaire à ces marginaux qui n’ont plus que cet endroit à courant d’air pour trimballer avec eux dans des sacs plastic les souvenirs de leur pauvre vie défaite.
Et dans cette cohue, il y avait parfois le sourire d’ange de celle qui venait me rejoindre pour nos étreintes toujours trop courtes. Alors ce sur quai bondé, il n’y avait plus personne, juste elle comme un rayon de lumière au milieu de la nuit.
A ce moment, la gare devient le plus bel endroit pour des retrouvailles parce que c’est aussi le lieu des séparations et j’ai ainsi l’impression de conjurer le mauvais sort.
(Monseigneur de St Nabor)
Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille !
"Voyageant de par le monde, il fut un temps où je fréquentais de manière régulière les gares. J’ai toujours été fasciné par ce monde parfois un peu glauque où dès mâtines les gens à l’humeur morose se pressent en partance pour leur usine ou leur bureau.
Il y a des gens, sans bagages et sans âges l’œil dans le vague qui regardent les trains qui s’en vont, la tête pleine de rêves de voyages que l’on dit formateur de jeunesse…
Et puis il y avait ces militaires qui courent, souvent en avance sur la bière mais régulièrement en retard sur l’horaire et qui gardent au coin de la joue la marque de l’oreiller et le parfum de leur promise.
Du côté des toilettes, dans une pénombre glauque, des pépés à casquette qui traînent l’œil torve, la lippe pendante à la recherche d’aventures inavouées et de fantasmes inavouables.
Que dire de cet égaré sous le tableau des départs qui fulmine et qui ne trouve pas sa correspondance. Homme de peine à la recherche d’un bonheur sans cesse fuyant.
Les touristes équipés comme pour la guerre de cent ans qui surveillent du coin de l’œil une ribambelle de marmots braillards et vociférant, de quoi vous couper l’envie de repeupler la France…Mômes à claques, femmes en cloque !
Hall des pas perdus mais aussi des âmes perdues des « traines misère » qui tendent leur main vide pour mieux remplir leur bouteille. C’est leur pauvre résidence secondaire à ces marginaux qui n’ont plus que cet endroit à courant d’air pour trimballer avec eux dans des sacs plastic les souvenirs de leur pauvre vie défaite.
Et dans cette cohue, il y avait parfois le sourire d’ange de celle qui venait me rejoindre pour nos étreintes toujours trop courtes. Alors ce sur quai bondé, il n’y avait plus personne, juste elle comme un rayon de lumière au milieu de la nuit.
A ce moment, la gare devient le plus bel endroit pour des retrouvailles parce que c’est aussi le lieu des séparations et j’ai ainsi l’impression de conjurer le mauvais sort.
(Monseigneur de St Nabor)
Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille !
Dernière édition par Mimi* le Lun 26 Avr - 10:27, édité 1 fois (Raison : modification du titre)
Mimi*- Admin
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Re: Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
Extrait de là-dedans ... il y en a sous son casque!... C'est une nouvelle belle déclaration d'Amour à sa dulcinée...
Mimi*- Admin
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Comme j'aime ces réflexions d'homme lucide...
... et qui s'analyse et analyse ses contemporains de si belle façon...
" Parfois, je m’assoie sans rien faire, l’œil dans le vague, je ne suis pas mal, mais je ne suis pas bien non plus. Je suis comme ce nageur qui flotte entre deux eaux attendant de remonter à la surface pour respirer et être de nouveau vivant.
Je suis une sorte d’espace temps intemporel, ni mort ni vivant…Juste une parenthèse, des points de suspension !
Je sais qu’il y a dans mon univers bien des choses qui peuvent déplaire. J’ai été le mal mais j’ai su aussi faire le bien et pourtant je n’ai pas de regret et j’assume mes enfers.
Il y a dans mon caractère, et c’est certain des mauvais côtés et des mauvaises manières, parfois même des envies marginales. Je me surprends à être quelques fois de méchante humeur. Mais pour autant, je ne cherche pas à vous plaire même si je sais faire amende honorable.
Je suis de ceux qui par fierté mal placée me direz-vous, ne mettent jamais un genou à terre…Pas même dans une église, c’est tout dire de mes pensées infernales.
Sur qu’il y a dans mon univers des choses qui m’arrangent et qui forcément vous dérangent mais je crois bien que cela n’a guère d’importance car vous-même n’êtes pas très différents de moi.
J’accepte mes émotions car elles font partie de moi, mais peut être que cela vous gêne d’être pris à témoin de sentiments qui ne sont pas les vôtres. Mais soyez rassurés, vous n’êtes pas des voyeurs malsains je connais aussi les ressorts qui vous font vibrer.
Oui…Vous n’êtes pas très différents de moi.
J’aime les émotions et je les préfère au rire, parce qu’elles sont une chute brutales de notre conscience dans le magique. Le rire se termine vite, l’émotion on l’emmène avec soi. C’est un peu pareil qu’entre faire l’amour et être amoureux !
Et j'aime être amoureux !!!"
(Monseigneur de St Nabor)
Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille !
" Parfois, je m’assoie sans rien faire, l’œil dans le vague, je ne suis pas mal, mais je ne suis pas bien non plus. Je suis comme ce nageur qui flotte entre deux eaux attendant de remonter à la surface pour respirer et être de nouveau vivant.
Je suis une sorte d’espace temps intemporel, ni mort ni vivant…Juste une parenthèse, des points de suspension !
Je sais qu’il y a dans mon univers bien des choses qui peuvent déplaire. J’ai été le mal mais j’ai su aussi faire le bien et pourtant je n’ai pas de regret et j’assume mes enfers.
Il y a dans mon caractère, et c’est certain des mauvais côtés et des mauvaises manières, parfois même des envies marginales. Je me surprends à être quelques fois de méchante humeur. Mais pour autant, je ne cherche pas à vous plaire même si je sais faire amende honorable.
Je suis de ceux qui par fierté mal placée me direz-vous, ne mettent jamais un genou à terre…Pas même dans une église, c’est tout dire de mes pensées infernales.
Sur qu’il y a dans mon univers des choses qui m’arrangent et qui forcément vous dérangent mais je crois bien que cela n’a guère d’importance car vous-même n’êtes pas très différents de moi.
J’accepte mes émotions car elles font partie de moi, mais peut être que cela vous gêne d’être pris à témoin de sentiments qui ne sont pas les vôtres. Mais soyez rassurés, vous n’êtes pas des voyeurs malsains je connais aussi les ressorts qui vous font vibrer.
Oui…Vous n’êtes pas très différents de moi.
J’aime les émotions et je les préfère au rire, parce qu’elles sont une chute brutales de notre conscience dans le magique. Le rire se termine vite, l’émotion on l’emmène avec soi. C’est un peu pareil qu’entre faire l’amour et être amoureux !
Et j'aime être amoureux !!!"
(Monseigneur de St Nabor)
Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille !
Mimi*- Admin
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Re: Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
Tu peux continuer ici St Nab, nous apprécions avec notre "sensibilité" à nous.
Mimi*- Admin
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Re: Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
"Avez-vous déjà remarqué l’innocence des enfants ? Avez-vous déjà observé leurs jeux ?
Les petits enfants s’amusent sur les trottoirs alors que leurs ainés, gens pressés au regard fatigué ne font que passer. Parfois les gosses font des rondes et je trouve cela bien charmant d’écouter leur comptine un peu mièvre et à la rime approximative. Les vieux grincheux n’ont pas de mémoire et quand ils s’arrêtent c’est pour les gronder.
Les petites filles imitent leur mère et jouent à la poupée. Mais ont-elles ces poupées, aux yeux de porcelaines un père à la guerre ?
Les garçons toujours bravaches jouent au soldat, se racontent des histoires et se livrent de bien dures batailles et lorsqu’ils sombrent sous le nombre ils savent mourir en héros. Mais il suffit d’un coup mal placé et voici notre guerrier en herbe qui tombe sur le cul et qui braille.
Les grands ont perdu leur âme d’enfant, ils ne savent plus rêver... Ils ont oublié que naguère leurs jeux n'avait pour seule limite que leur imagination.
Les petits ont toujours cette innocence qui leur fait regarder le ciel pour y découvrir des nuages aux formes étranges. Les grands ne voient plus cette lumière, eux qui regardent toujours par terre.
Mais pour approcher leur univers, il faut parfois devenir ou redevenir soi-même un enfant et être enfin comme eux c'est-à-dire sans passé. C’est sans doute là que réside tout le mystère de l’innocence magique de leur sourire."
(Monseigneur de St Nab)
Les petits enfants s’amusent sur les trottoirs alors que leurs ainés, gens pressés au regard fatigué ne font que passer. Parfois les gosses font des rondes et je trouve cela bien charmant d’écouter leur comptine un peu mièvre et à la rime approximative. Les vieux grincheux n’ont pas de mémoire et quand ils s’arrêtent c’est pour les gronder.
Les petites filles imitent leur mère et jouent à la poupée. Mais ont-elles ces poupées, aux yeux de porcelaines un père à la guerre ?
Les garçons toujours bravaches jouent au soldat, se racontent des histoires et se livrent de bien dures batailles et lorsqu’ils sombrent sous le nombre ils savent mourir en héros. Mais il suffit d’un coup mal placé et voici notre guerrier en herbe qui tombe sur le cul et qui braille.
Les grands ont perdu leur âme d’enfant, ils ne savent plus rêver... Ils ont oublié que naguère leurs jeux n'avait pour seule limite que leur imagination.
Les petits ont toujours cette innocence qui leur fait regarder le ciel pour y découvrir des nuages aux formes étranges. Les grands ne voient plus cette lumière, eux qui regardent toujours par terre.
Mais pour approcher leur univers, il faut parfois devenir ou redevenir soi-même un enfant et être enfin comme eux c'est-à-dire sans passé. C’est sans doute là que réside tout le mystère de l’innocence magique de leur sourire."
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Mimi*- Admin
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Re: Réflexions et rêves d'un homme éveillé...
Il existe des enfants à l'innocence trop tôt volée... de ces enfants au regard si grave qu'on baisse instinctivement les yeux devant eux car... leur souffrance est presque insupportable et personne jamais ne la leur rendra... jusqu'à ce qu'ils "s'acceptent"... alors parfois remonte en eux une fragrance infime d'innocence oubliée....
Mimi*- Admin
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